La Police de la Navigation, créée à partir de l’ancienne police maritime et élargie par la réforme des polices en 2001, fait partie intégrante de la Police Intégrée. Son terrain d’action couvre les ports maritimes, les ports de plaisance, les voies de navigation intérieure et toutes les eaux sous juridiction belge. Cela nécessite donc une approche, une formation et un matériel spécialisés.
Les principales tâches de la Police de la Navigation peuvent être divisées en 4 domaines : la fonction de police dans les ports, la fonction de police sur l’eau, le contrôle des frontières et l’appui spécialisé. Outre les fonctionnalités de police de base telles que le travail de proximité, l’intervention, l’assistance policière aux victimes et la circulation, la Police de la Navigation se concentre également sur la lutte contre l’immigration illégale, le trafic d’êtres humains et la traite des êtres humains. Pour ce faire, elle travaille en étroite collaboration avec d’autres services et utilise des moyens techniques tels que des détecteurs de CO2 et des scanners de fret. L’équipe d’appui technique (Technical Support Team – TST) fournit quant à elle une expertise technique grâce à des moyens spécialisés.
La lutte contre les importations de drogues est une autre mission cruciale de la Police de la Navigation. Cette dernière agit contre le trafic et le commerce de drogues et effectue des contrôles approfondis au niveau de la chaîne. Les importations de drogues ont un effet perturbateur sur les transports légaux de marchandises. Les contrôles fréquents nécessaires pour lutter contre ces importations de drogues peuvent entraîner des retards et des perturbations dans les transports réguliers de marchandises. Cela nuit au bon fonctionnement des ports et des chaînes logistiques, et impacte de ce fait les partenaires commerciaux légitimes. La Police de la Navigation travaille donc en étroite collaboration avec d’autres instances et partenaires pour lutter efficacement contre les importations de drogues tout en minimisant l’impact sur les flux légaux de marchandises. En matière de pollution environnementale, la Police de la Navigation mène des enquêtes spécialisées et collabore avec des partenaires pour lutter contre les déversements illégaux et les transports illégaux de déchets. Des semaines d’action sont également organisées chaque année pour lutter contre la pollution maritime.
La lutte anti-vol concerne les vols de bateaux de plaisance, d’accessoires et de véhicules. La Police de la Navigation collabore avec des partenaires nationaux et internationaux pour retrouver les biens volés et organise des campagnes de prévention. En cas de menace terroriste accrue, la Police de la Navigation veille à renforcer la sécurité dans les ports en collaboration avec les compagnies portuaires.
La Police de la Navigation se compose de quatre entités (Anvers, Gand, Côte et Sud), d’une équipe d’appui technique (TST) et d’un Carrefour d’Information Maritime (MIK). Elle dispose d’une flotte de navires et bateaux de patrouille (« patrouilleurs »), de RHIB ainsi que de moyens et équipements de protection spécifiques, tels que des scanners à rayons X, des détecteurs de CO2 et d’explosifs, des sonars et un robot sous-marin. Tous ces moyens et collaborations permettent à la Police de la Navigation de contribuer efficacement à la sécurité et au maintien de l’ordre sur et aux abords des eaux belges.
1er CDP Dirk Van Nespen – Directeur de la Police de la Navigation:
« La Police de la Navigation joue un rôle crucial et polyvalent au sein de la structure de la Garde côtière. Notre service a pour mission importante d’assurer la fonction de police dans nos ports maritimes, en mer et sur les voies de navigation intérieure. Notre objectif est de fournir un service de police intégré et unifié, indispensable dans un environnement maritime dynamique et parfois difficile. Notre approche, notre formation et notre matériel spécialisés nous permettent d’assurer une fonction de police efficace sur et aux abords de l’eau.
Nous luttons contre divers phénomènes, dont notamment l’immigration illégale et le trafic d’êtres humains, pour lesquels le contrôle des frontières est l’une de nos principales missions. En collaboration avec d’autres partenaires de la Garde côtière, nous luttons également contre le trafic de drogues, les infractions environnementales et les pratiques de pêche interdites. À l’aide de notre bateau d’intervention, nous interceptons les navires qui pénètrent dans des zones interdites, comme celles situées autour des parcs éoliens. Nos missions en mer comportent de nombreuses facettes et de nombreux défis.
Sur terre, nous investissons dans la lutte contre les vols commis dans les bateaux de plaisance et les zones portuaires, et nous contribuons à la sécurité dans nos ports maritimes et sur nos voies navigables. Je suis convaincu que le dévouement et le professionnalisme de nos collaborateurs, combinés à une collaboration étroite avec nos partenaires de la Garde côtière, nous permettent de relever les défis d’aujourd’hui et de demain et d’assurer la sécurité sur et aux abords de nos eaux. »